dimanche 25 mars 2012

TEAM ONE - Episode 4

[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) "Lorsque, le lendemain matin, sa concierge l’appela pour lui proposer de l’aider à faire ses courses, il refusa, encore perturbé par les événements de la nuit. La vision de ce masque nocturne avait fait remonter en lui tant de souvenirs, tant d’émotions enfouies. Il sentait que son esprit avait besoin de temps, pour pouvoir une fois encore effacer cette image, le visage de cette sirène, de cette Lorelei qui l’avait mené à sa perte." (Alice Bé).


(Suite de l’histoire n°2) "Il avait alors téléphoné à un de ses hommes de main, et lui avait raconté son rêve, où il était question d’Alan Turing, de George Méliès et de Geronimo. L’homme avait noté, sous sa dictée, les divers détails de ce projet spectaculaire. L’appel avait duré sept heures. Monsieur Sheep en garderait le souvenir longtemps, sous la forme d’une laryngite chronique." (David M.)


(Suite de l’histoire n°3) "Mais ce souvenir était trop ténu, il ne pourrait jamais retrouver avec certitude l'identité de cet homme. Soudain, il se frappa le front du plat de la main : ce n'était pas lui qui importait. C'était elle. Il décida de lui envoyer un texto et de lui proposer de déjeuner vers une heure. Il trouverait bien le moyen de lui poser quelques questions discrètes. Mais après plusieurs heures d'attente, elle ne lui répondit que pour lui dire qu'elle n'était pas disponible, ni le soir d'ailleurs puisqu'elle devait aller au théâtre. "On se reverra, concluait-elle, quand je reviendrai des États-Unis."" (FG)


(Suite de l’histoire n°4) "Les fruits morts jonchaient le sol sous la frondaison qu’il eût dans son enfance plaisamment imaginée tepee. En ces nuits de jadis, il aurait entraîné sa voisine dans des jeux de rôles et d’alphabet corporel. Comme il enviait la communication facile des enfants !" (Louis Butin).


(Suite de l’histoire n°5) "Compter Deirdre ? C'était idiot, ne pouvait faire rire que lui. Il avait faim, maintenant, à force de contempler la brebis, ses mamelles qui gonflaient les jours de pleine lune. Dans le réfrigérateur du laboratoire, il trouva, entre quelques éprouvettes, une pomme et une tranche de rainbow cake, confectionné — méfiance, songea-t-il avec un large sourire — par son collègue Andrew Mad Hunter, chamane à ses heures. Il se demandait dans quel ordre dîner — la pomme d'abord, le gâteau ? — quand son portable sonna." (Dragon Ash).