dimanche 25 mars 2012

TEAM ONE - Episode 6

[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) "Ce soir-là, il l’avait d’abord aperçue, de loin, comme par effraction, au milieu d’une foule élégante et compacte. Il avait longuement hésité à l’aborder, pour finalement décider que c’était inutile. Il s’était réfugié sur le balcon de ses cousins, pour observer la pleine lune qui illuminait sereinement le jardin. Et là, Salomon avait cru voir sa fée blanche et blonde, recevant une fleur d’un inconnu dont le visage restait dans l’ombre." (Alice Bé).


(Suite de l’histoire n°2) "Monsieur Sheep priait Heisenberg d’enquêter sur le vol de ce secret, la justice de notre pays s’étant révélée, comme à son habitude, impuissante, sans imagination, terriblement provinciale devant la nature essentiellement internationale de cet obscur complot dont la seule figure tangible avait été cet escroc aveugle qui l’avait dévalisé, lui, de ce qu’il fallait bien considérer comme la fleur de son esprit - voire, la fleur de l’esprit de notre temps." (David M.).


(Suite de l’histoire n°3) "Je me mets tout de suite à la recherche d'un billet d'avion. Plusieurs options s'offrent à moi, et me voilà à nouveau complètement indécis. Finalement, je me décide. D'abord un avion jusqu'à New York, puis l'avion de nuit, celui que les Américains appellent le "Red Eye", jusqu'à Los Angeles. Voilà, j'achète. Le lendemain matin, me voici à l'aéroport. J'essaie de dormir pendant le second vol, mais je dors très mal. L'hôtesse, sympa, m'apporte des graines de tournesol." (FG).


(Suite de l’histoire n°4) "Il tomba à genoux et récita, balbutiant, des extraits du psaume de David, de ces extraits qu’il transcrivait des nuits entières à la lueur des bougies, dans le faisceau d’une loupe : « Éternel ! Conduis-moi dans Ta justice, contre mes ennemis. Couche les herbes sous mes pas ! Nous… Nous célébrons Ton nom et cependant Tu nous repousses, Tu nous couvres de honte… » Et reniflant : « Tu nous livres comme des brebis à dévorer, Tu nous disperses parmi les nations », gémit-il." (Louis Butin).


(Suite de l’histoire n°5) "Deirdre n'avait peut-être pas mangé qu'une clef. Dans ses yeux de brebis mutante, brillait — qui sait — une caméra bionique ? Arrow s'agenouilla devant la bête, lui caressa longuement le front, qu'elle avait, sous la laine, bosselé. "Dis-moi, Deirdre. C'est toi qui livre mes secrets à ceux de la Maison ? — Bêêê", répondit-elle sans surprise. Idée sotte, injuste, songea bientôt Arrow en avalant le rainbow cake, parfumé à la rose, cette fois-ci. Jouer la Lune — oui, il y songerait à la partie suivante, celle qu'il ne manquerait pas d'entamer avant le matin, et la délivrance. " (Dragon Ash).