(Suite de l’histoire n°1) “Il était tiraillé entre la volonté de faire la lumière sur ces mystérieux désistements, qui par ailleurs avaient des conséquences financières loin d’être négligeables sur sa vie quotidienne, et le soulagement, car la disparition de ses cours lui laissait plus de temps à consacrer à Griselda. Quelle direction allait prendre leur relation ? Il était bien en peine de le dire. Lui-même était souvent agité, ballotté par des vents contraires, entre passion et méfiance. ” (Alice Bé)
(Suite de l’histoire n°2) “” (David M.)
(Suite de l’histoire n°3) “Je regarde ce type avec curiosité. Qui peut-il bien être ? Que fait-il ici ? Il a l'air de me connaître parfaitement, alors que lui m'est complètement inconnu. J'ai la désagréable impression de me faire braquer une lampe de poche dans les yeux : celui qui tient la torche me voit très bien, tandis que moi je suis aveugle. Puisqu'il ne dit rien et mange en silence, les yeux dans son assiette, j'ai tout loisir de l'observer. Je remarque en particulier un tatouage sur son bras droit, qui représente une flèche ensanglantée.
À ce moment, il lève les yeux et voit que je suis en train de regarder son bras. « Chasseur parachutiste », dit-il simplement. « À la retraite », ajoute-t-il, après une assez longue pause.” (FG)
(Suite de l’histoire n°4) “« Ça va bien devant ?, fait l’un des kidnappeurs.
— All clear », dit le chauffeur.
L’homme au sourire mystérieux se penche vers elle. Ce n’est pas Antoine comme elle a pu le croire un instant.
« Nous sommes heureux de vous accueillir dans l’ombre, fait-il. Vous êtes des nôtres maintenant.
— Mmmh… Mnon…, marmonne-t-elle.
— Ah…, fait l’homme. Ce n’est pas encore tout à fait au point. »
Il
tire une seringue et en injecte le contenu dans la nuque de Coralie.
Les indiens ont tiré leur première flèche. Et voilà qu’elle se sent en
sécurité, soutenue mollement dans le torrent de ses pensées. Tout est en
apesanteur et seul le regard de ses kidnappeurs se tient au dessus
d’elle. Un regard dans lequel elle se fond et se reconnaît.” (Louis Butin)
(Suite de l’histoire n°5) “— Mais je sais pourquoi je t'appelle Robert.
— Excellente nouvelle, murmura Arrow. Dites-moi, qu'est-ce que c'est que cette histoire de protocole à reprendre ?
Il ne se souvenait pas du prénom de van Doorn, ne l'eût de toute façon pas utilisé.
— Ah, dit van Doorn. Tu connaissais bien le professeur Kagi, d'après ce qu'on m'a dit ?
Connaissais ? Arrow avait mal aux bras soudain. Il lâcha sa fourchette.
—
Ça m'étonnerait qu'elle revienne, pour être franc. Je voudrais te
confier un de ses protocoles, donc. Le µ-233. Elle t'en a parlé ?
— Non.
—
Pedersen l'a repris, mais pour tout dire, je le trouve peu imaginatif.
Toi, c'est autre chose. Tu as de la poésie, Stephen. C'est bien ça,
Stephen ?
— Il me semble.
Arrow
fouilla les pâles prunelles de van Doorn à la recherche d'une étincelle
d'ironie, ne trouva que le néant. On s'y noyait, dans ce bleu presque
sans pli.
—
Si tu as un peu de temps, passe demain matin au bureau de Kagi. On
regardera ses dossiers. Et les notes de Pedersen. Cela dit, je veux que
tu continues sur ton affaire à toi. Ta mutation ƒ est un joli terrain
d'exercice. Tu as toujours ces données si curieuses sur la flore
intestinale ? Fascinant. Et j'ai lu que tu allais inséminer ?
— C'est fait.
Van
Doorn l'épuisait. Quelle faille dans cette légèreté débonnaire,
pourtant si terriblement mensongère ? Et n'y avait-il sur les cent vingt
biologistes de l'unité que lui, Arrow, qui pût reprendre les recherches
de Kagi ? Allons bon.
— Je vous retrouve demain matin là-bas, ajouta-t-il, les yeux fermés.
Van Doorn l'engourdissait. ” (Dragon Ash)