lundi 16 avril 2012

TEAM TWO - episode 27

[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]




(Suite de l’histoire n°1) “Il achetait généralement une petite rue pas chère, presque à la campagne, dans les bleus clairs ou les violets, et passait des heures à s'endetter dans l'attente sereine du moment où quelqu'un tomberait sur sa case, ce qui arrivait souvent bien trop tard, ne lui rapportait pas grand chose et ne leur coutait presque rien. A bien y réfléchir, il n'avait pas mené sa vie autrement, et n'y avait pas trouvé d'autre résultat.” (Charles M)


(Suite de l’histoire n°2) “” (David M.)


(Suite de l’histoire n°3) “J'ai peur des monstres dans le placard, sous le lit et sous les ponts.
J'ai une lampe de poche qui me permet de faire partir les monstres dans le placard, sous le lit et sous les ponts.
J'habite dans un appartement au sixième étage.
Au sixième étage il n'y a pas de pont mais il y a des placards et puis des lits.
Il y en a beaucoup si l'on compte les placards et les lits des autres appartements.
Ce qui fait beaucoup de monstres.
Parfois je suis joyeuse, parfois je ne le suis pas.
Maman me gronde souvent pour ça.
Elle dit "tu es incontente, tu es incontente" et puis elle me tape un petit peu.
Alors je me venge sur ma tortue et je la tape elle aussi en disant "tu es incontente tortue, tu es incontente tortue".
Alors la tortue se venge en boulottant une tomate bien mort comme une forcenée.
Puis je lui donne à manger de la salade aussi et elle ne m'en tient pas rigueur.
Est-ce que les enfants écrivent vraiment ça ?
Est-ce que les petites filles ont une conscience ?” (Alban Orsini)


(Suite de l’histoire n°4) “Laissons-nous porter par le même vent que Greta – un vent de folie douce et imaginons un instant qu’elle passe au travers des mailles du filet qu’on tisse pour elle de Santiago à Paris, de New York à Sidney, au travers du filet des ondes, des mails et de l’information, en toute ingénuité. Questions, symboles souvenirs et promenades ont fini par se répondre dans son esprit, et le téléphone qui ne sonne pas aussi, elle ne voit vraiment pas pourquoi, une fois encore, elle devrait subir les décisions de Nils, réagir en fonction de lui, et en quoi sa situation aurait un impact sur elle. A vrai dire, elle envisage tout l’inverse et se promet de renverser le rapport de dépendance. Elle ne sait pas ce qu’il en est, mais elle espère être pour Nils un phare, Il saura bien se sauver tout seul, grâce à elle. Pendant ce temps, rester sur les terres de l’incertitude, avancer lentement dans de nouvelles directions, là où la pousse le vent sans faiblesse, sans incertitudes et sans tristesses, avec pour seule contrainte son imagination. Elle se décide alors de passer chaque jour dans l’attente de Nils, chaque jour un rôle différent, chaque jour une nouvelle vie.” (Julien D.)


(Suite de l’histoire n°5) “J’ai sonné plusieurs fois et au quatrième coup de sonnette ma tante a fini par ouvrir. Quand elle m’a vue, les pieds pleins de boue, les traits défaits et la lampe torche encore à la main, son sourire s’est brusquement éteint. Les rayons du soleil perçaient par les larges baies vitrées de la tour. « Où est maman ? » ai-je immédiatement demandé. Elle m’a désigné la porte d’à côté, puis elle m’a attrapé la main et m’a lentement attirée à l’intérieur. « Ta mère est au Boulier », articula-t-elle, « je crois qu’il va falloir que je t’explique ».” (Juliette Sabbah)