lundi 16 avril 2012

TEAM TWO - episode 39


[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) “"Elle évite de regarder l'horloge, tente de laisser perdurer ce sentiment de désorientation sereine dans l'espace et dans le temps. Elle est tout à la fois ici contre lui, nulle part et en tous autres lieux connus ou rêvés. "Pourvu qu'il ne dise rien" pense-t-elle."” (Charles M)


(Suite de l’histoire n°2) “” (David M.)


(Suite de l’histoire n°3) “parce que l'avenir, c'est bourré de fautes, on peut avoir la tête dans les étoiles et la lune façon fèces mais les étoiles qui scintillent, on s'en fait une forte impression en forme de pâturages où paissent de paisibles moutons et être au chômage, même si on a plus d'argent, qu'on rame pour avoir un semblant de vie décente, et bien c'est tout de même positif, de se faire plaisir en s'endormant sous un pommier donc, dans un parc où les enfants crient en s'arrachant quelques échardes sous le pied, les mères avec des pinces à épiler, perdre un peu pied aussi, par associations d'entraide_ ERROR_PRODUCT_VERSION_, ce n'est pas si dangereux du moment qu'on connait la direction, qu'on l'a repérée auparavant, qu'il s'agisse d'une bonne ou d'une mauvaise d'ailleurs, c'est la vie, les aléas, être au chômage, se faire tout petit, sans rien d'autre à faire que de se divertir, à l'abri des choses et des gens, s'affairer, ça fait rien,  du matériel, du superficiel, un écran d'ordinateur, faire ses achats en discount, je sais plus, mais c'est pas si dur, il faut arrêter, on a des rêves, il faut le savoir, on a des rêves, qui paradoxalement nous ramènent les pieds sur terre” (Alban Orsini)


(Suite de l’histoire n°4) “Que faire, que faire semble souffler la mer à Igor, dans un grand claquement ou de petits clapotis. Pas un endroit où regarder sans la voir. Igor en a marre, roulé dans une couverture raidie par le sel, il monte le long de la pente. Tant qu’à être spectateur, autant exprimer le peu de liberté qu’on lui laisse et choisir un meilleur point de vue. Voir les minutes passer du haut du promontoire, le plus loin possible de ces vagues qu’i la appris à détester presque plus que le feu. Les deux hommes ont arrêté leur ballet, ils ont retourné tous les galets de la plage. Deux individualités. Les autres ont cédé à l’esprit collectif. Ils se sont entassés à l’abri du vent, dans un repli de terre que le grand type bronzé a protégé d’un coin de mur.
Igor lève le regard vers les astres. Serait-ce cette île, le seul point stable de l’univers ? L’endroit qui ne bouge pas, à la verticale de l’étoile polaire ? Il ne la trouve même pas, cette stupide étoile. Elle a oublié de changer d’hémisphère. Mais il doit bien y en avoir une autre qui pourrait servir d’accroche. Ou alors c’est l’inverse et tout l’univers est rattaché à cette île. Le mouton l’observe – encore lui – qui semble lui dire : allons mon ami, tu regardes trop de séries télé. Il n’y a que dans les films que ces choses arrivent. Mais Igor sait que non, c’est aussi le cas dans les romans.” (Julien D.)



(Suite de l’histoire n°5) “« Puis le temps a passé », continua l’homme frisé. « Vous avez poussé, vos désirs vous ont portée vers toute sortes de directions mais vous n’avez pas oublié les enseignements de votre mère ». « Exact », rétorqua Maya. « C’est en la voyant dormir là, dans la salle de gymnastique du Boulier que j’ai compris que ma mère s’entraînait à l'arrivée d'un danger imminent. Et qu’il fallait que j’aille voir de l’autre côté de la planète si j’y suis ! » Comme pour appuyer ses paroles, elle fixa un instant la Lune, qui se détachait en un parfait croissant orange au milieu des étoiles.” (Juliette Sabbah)