lundi 16 avril 2012

TEAM TWO - episode 30


[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) “Elle lui dit qu'il est chiant, ce dont il convient, qu'elle veut bien baiser à nouveau mais qu'il faudra être un peu plus créatif, ce qu'il promet, mais qu'après il faudra se remettre aux choses sérieuses (à savoir les dés), parce qu'elle meure d'envie de connaître la suite, ce qui n'est pas son cas mais il promet quand même” (Charles M)


(Suite de l’histoire n°2) “” (David M.)


(Suite de l’histoire n°3) “Mon amoureux David Lhomme n'était pas chez lui alors j'ai repri l'avion dans l'autre sens.
Maman était partie.
Il y avait des traces de pas dans le massif de fleurs derrière le terril.
Ces traces de pas ne sont pas celles de ma maman.
Ce sont celles de David Lhomme qui, d'une manière ou d'une autre, est venu jusqu'ici.
Nous nous sommes croisés.
Je me pose néanmoins des questions sur ce qui l'a fait venir.
Par terre, il y a des corps d'abeilles un peu partout et dans l'air, le mauvais parfum ambré de David Lhomme.
Je ne sais pas où aller.
La tortue me dit "si tu crois que je vais t'apporter des réponses après ce que tu m'as fait ?"
Quand tout à coup, une main s'abat sur moi.
Est-ce que les enfants parlent comme ça ?
Est-ce que les enfants vivent ça ?” (Alban Orsini)


(Suite de l’histoire n°4) “Elle a abandonné la mansarde et les cheminées, ne reste que le goût amer de la clope  sur le palais, la brûlure de fumée dans le fond de la gorge. L’indécision l’enveloppe. Elle aurait bien envie de pleurer, tiens, de n’avoir pu jouer plus longtemps. Pourtant, elle voudrait bien que ça se termine autrement, pas par peur, pas avant que quelque-chose se soit passé, pas comme ça, alors elle transige avec elle-même, elle trouve des compromis, elle troque l’abandon pour un petit oubli facile pendant que sa main retourne au fond du sac, se faufile entre le paquet de kleenex et le poudrier, bouscule le portefeuille ; elle remue, elle palpe en quête de la coque de plastique qui pourrait contenir son angoisse, qui lui ferait reprendre le droit chemin, mais voilà, hasard ou acte manqué, il n’y a plus rien en dessous que la toile et le cuir, que la piqure d’une aiguille égarée dans la doublure, rien d’autre à quoi s’accrocher que quelques bouloches et du papier mâché.” (Julien D.)


(Suite de l’histoire n°5) “Ça m’a réveillée d’un coup », lâcha Maya avec un petit rire. L’homme frisé la regarda d’un air interrogateur. « J’ai fait signe des deux mains que je n’estimais pas utile d’aller chercher ma mère au stade où on en était, mais ma tante avait enfilé ses bottes et était déjà sur le pas de la porte voisine ! « Quelle excitée », je me suis dit, avant de la suivre à contrecœur. De la porte d’à côté, dont la sonnette était décorée de pétales de fleurs, résonnaient des vrombissements d’avion. ” (Juliette Sabbah)