lundi 16 avril 2012

TEAM TWO - episode 29


[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) “Il essaye de lui expliquer qu'il a essayé mais que non, il ne peut pas jouer, que c'est plus fort que lui, qu'aucune torture ni aucune persuasion ne pourront le forcer à lancer ces dés, parcequ'il y a trop à perdre et rien à gagner, parce qu'il est encore temps d'aller s'embrasser dans le noir en ne pensant à rien plutôt que de chercher à connaître l'avenir qui ne veut pas de nous et dont on espère plus rien.” (Charles M)


(Suite de l’histoire n°2) “” (David M.)


(Suite de l’histoire n°3) “Nous sommes allé au restaurant hier encore!
Avec maman.
Puis nous sommes retourné à la maison.
Elle a fait une de ses crises encore alors je suis allé me caché dans la cabane du jardin.
Elle connait ma cachette.
Elle me retrouve vite.
Je me cache et désormais en un éclair elle apparait pour me tapé.
Elle m'a donné une claque.
Plusieurs.
Aujourd'hui, j'ai quitté la maison : je fais une fugue.
J'ai pris ma carte d'identité et j'ai l'intention de prendre l'avion.
Maman crois que je dors : j'ai mis un traversin sous les drats.
J'ai décidé de rejoindre mon amoureux David Lhomme qui vit dans l'autre grande ville.
Même si je dois faire le tour du monde : j'ai des économies.
J'ai pris l'avion pour ne pas y aller à pied car il y a un pont et je déteste les ponts : ils sont dangereux.
J'ai acheté un cadeau pour mon amoureux : du parfum.
J'espère qu'il aimera et que sa maman voudra bien devenir ma nouvelle maman.” (Alban Orsini)


(Suite de l’histoire n°4) “Et alors ? Tout se réduit à un fantasme vaporeux, une crise de la cinquantaine en avance ? Elle hésite, elle apprend un peu tard la légèreté des résolutions qui s’estompent en fragrances soufrées. Un doute l’étreint qui provient de l’autre côté du globe, d’une carcasse foudroyée que les poissons ont investies, la vague angoisse derrière les choses. Les songes tristes réclament leur dû, la liberté retrouvée doit se payer en souffrance. Elle pâlit déjà. Déjà elle pense à s’enfuir, adieu le jeu. On la voit trembler de partout, qui ne sait pas comment s’arranger, qui passe la main dans ses cheveux, qui remet son manteau. Une poignée de monnaie tinte sur le zinc, elle a déployé ses ailes et s’envole dans un froissement de coton.” (Julien D.)


(Suite de l’histoire n°5) “Tout cela a duré très longtemps, beaucoup trop longtemps. Les minutes et les heures ont passé, et ma tante continuait de parler, un inimaginable flux de paroles. De temps à autres je m’assoupissais (je n’avais pas dormi de la nuit tout de même), je levais la main comme pour lui dire « stop », mais ça n’avait pas l’air de la perturber. Sa voix me parvenait comme un fond sonore monocorde, elle disait des choses sur ma mère, mon père, leurs relations, la porte d’à côté  mais tout cela ne m’intéressait pas, je voulais simplement connaître la cause de l’incendie. C’est quand je me suis endormie pour de bon que ma tante m’a secouée : « Puisque tu ne veux pas m’écouter » (elle était gonflée parce que j’avais passé la journée à ça) », « on va aller chercher ta mère ». ” (Juliette Sabbah)